Les entrepreneurs et les chefs d’entreprise devraient réaliser que la notion popularisée selon laquelle «un repas gratuit, cela n’existe pas» est fondamentalement biaisée.
En tant que dirigeante d’une start-up jeune et inexpérimentée, et pourtant affamée, j’ai saisi toutes les occasions de dîner avec de vieux hiboux des affaires. Les connaissances que j’ai acquises ont été inestimables et, au fil des années, ces personnes ne sont pas seulement devenues mes conseillers tout désignés, mais également mes amis.
Toutefois, j’ai également appris comment repérer un vautour. Je parle des consultants qui ne montrent guère autre chose que des livres sterling dans leurs yeux lorsquils vous parlent.
Vous en rencontrerez beaucoup, et chacun d’eux vous rappellera combien le monde des affaires peut être féroce et fondé sur le profit.
Il est donc important de se souvenir qu’il existe encore des gens biens. Et la réussite dune entreprise, en particulier au début, peut simplement dépendre d’une rencontre avec de telles personnes.
Lorsque je rencontre un éventuel conseiller, je mesure cinq facteurs principaux :
* Est-il là depuis longtemps, c’est-à-dire a-t-il fondé une entreprise en partant de rien ?
* Quelles recherches a-t-il fait sur mon entreprise avant de me rencontrer ?
* Ses solutions sont-elles conçues pour assurer une réussite à long terme ou juste un gain rapide ?
* Est-il assez honnête pour signaler les aspects qui, selon lui, ne fonctionnent pas ?
* Est-il assez honnête pour me dire quelque chose que je n’aurais pas envie d’entendre ?
Cependant trouver les bonnes personnes devient de plus en plus difficile en raison du nombre croissant de consultants.
Il est intéressant de constater que cela semble être le résultat de la crise financière : entre 2009 et 2010, alors que le Royaume-Uni était en pleine récession, le nombre de consultants seniors a augmenté de 10 %, alors que les grandes sociétés d’expertise comptable ont connu une croissance assez régulière pendant cette période.
Cela n’est pas nécessairement bénéfique pour les entrepreneurs et chefs d’entreprise. L’année dernière, seuls 30 % des clients ont été satisfaits des services de consultation qu’ils avaient reçus. Faire la différence entre un véritable conseil et un conseil motivé par le profit devient clairement plus difficile.
Par conséquent, il est important pour vous de ne pas bousculer le processus ou perdre patience ; les hiboux sages sont là pour vous donner des conseils gratuits. À l’occasion, ils pourront même vous inviter à déjeuner, alors veillez à ne pas le tenir pour acquis et faites-en autant.